Depuis plus de 27 ans, le marché de La Gacilly se tient tous les samedis matin dans et autour des halles.
Il n’en a pas toujours été ainsi. Au 19ème siècle, les marchés étaient déjà un enjeu important pour l’économie et l’agriculture locales. Ils faisaient vivre les commerces, procuraient des débouchés pour les paysans qui venaient y vendre leur production, légumes et animaux. Pendant longtemps, les marchés se tiennent en plusieurs endroits. Le marché aux cochons a lieu en haut de la rue Marcel Chesnais, celui des légumes sous les vieilles halles près de la médiathèque, les grandes foires place du champ de foire où se trouve l’actuelle halle.
Leurs dates et leurs emplacements faisaient l’objet de fougueuses discussions au sein des conseils municipaux. En effet pour créer un marché dans une commune, il fallait l’accord des communes voisines et la concurrence faisait rage. Ainsi, le 28 mars 1868, le conseil municipal de la Gacilly doit débattre pour autoriser ou non la création de 2 marchés annuels les 5 avril et 5 décembre dans une commune voisine. Il émet un avis défavorable : « Il y a déjà trop de marchés-foires dans un petit rayon autour de La Gacilly à cause du préjudice qui en résulte pour La Gacilly, devant ainsi détourner un trop grand nombre d’individus pour lesquels les marchés deviennent un motif ou prétexte plutôt qu’une raison valable d’absence hors de leur domicile... ».
Chacun a ainsi pu mieux se rendre compte de son importance. C’est un lieu de rencontre, d’échange qui a beaucoup manqué pendant les quelques semaines de fermeture. Il suffisait de voir les sourires (masqués) sur les visages à la réouverture du marché. Malgré les règles de distanciation, le port du masque, le sens de circulation, le marché est redevenu ce lieu de vie, nécessaire et essentiel. Le marché est une invitation au partage, à l'échange et à la jovialité.
Poumon de notre commune, le marché valorise de nombreux articles, des produis frais de qualité et du terroir. Et c'est un débouché pour les producteurs locaux, maintenant que les circuits courts prennent toute leur importance.
Le marché de La Gacilly se tient tous les samedis matin dans et autour des halles. De nombreux produits alimentaires, fruits, légumes, produits laitiers, fromages, poissons, crustacés, pains, viandes et charcuteries... mais aussi vêtements, ustensiles de cuisine, fleurs, plants et plantes, sans oublier le poulet rôti et la galette saucisse vous y attendent.
Jean Yvon CASTEL, Adjoint Culture et associations
article publié en décembre 2020 dans le périodique Au fil de l'Actu
Quelques repères
1712 Le marquis de la Bourdonnaye achète la châtellenie de La Gacilly au sieur de La Haye d’Andouillé.
1739 Il fait construire des halles sur la place actuelle "Général de Gaulle".
1803 Les halles sont vendues comme biens nationaux à Pierre Roussel et son épouse Françoise Poligné.
1811 Elles sont cédées à la commune pour 2850 fr.
1834 La partie sud des halles du 18e siècle est démolie. Le 8 mai, le maire de la Gacilly, le docteur Mathurin Robert, en présence du préfet Lorois, posent la première pierre de la Maison de Ville (la mairie) .
Elle abritera la justice de paix, une bibliothèque et la première école de garçons, “La plus belle et la mieux disposée" selon les inspecteurs du Morbihan.
1886 Le maire Léon Éoche Duval et son conseil décident de les raser pour agrandir la mairie. De type Baltard, les nouvelles halles correspondent au goût de l’époque.
1970 L’entrepreneur de travaux publics F. Mousset les démonte.
1990 Lors de la transformation de la mairie en médiathèque, les façades prennent l’aspect actuel et mettent en évidence les matériaux utilisés, particulièrement les encadrements en pierre de roussard des portes et fenêtres.
Les élèves posent autour de leur école.
La pompe à eau est à disposition devant la maison de ville, pour les habitant du bourg.
La sirène des pompiers trône à droite sur la toiture.
Les halles au début du 20e siècle
Le champ de foire, future implantation des nouvelles halles en 1993 et l'église Saint-Nicolas en arrière plan.
1993
14 juillet : inauguration des nouvelles halles néo-Baltard, construites sur la place Yves Rocher.